Turquie ou la grande désillusion

J'ai rencontré Hüsni, Mourad, Sanam et les autres enfants au début du mois d'avril 2021

Au départ, je les observe de loin. Que font ces gamins dans les rues d'Istanbul sans aucun adulte, à mendier quelques pièces et autres cigarettes ?

Je passe devant eux, puis repasse, je tente un premier contact et m'aperçois qu'il ne parle pas turque mais arabe.

Après plusieurs jours à les côtoyer sans pouvoir échanger le moindre mot, je finis par obtenir l'aide d'un traducteur.

J'apprends que ces jeunes parfois encore enfants sont des réfugiés syriens. Les plus âgés sont arrivés en Turquie au début de la guerre en Syrie en 2011.

Certains ont passé 4 ans dans un camp au sud-est du pays avant d'échapper aux terribles conditions de vie qui y régnaient.

Aujourd'hui, c'est dans les rues d'Istanbul protégés des horreurs de la guerre mais pour beaucoup orphelins et sans réelles perspectives de vie, que ces enfants ont trouvé refuge.