Gaziantep, ville du sud de la Turquie située à quelques kilomètres de la frontière syrienne à vu sa population passer de 1.2 à 2.2 millions d'habitants en une décennie.
Près d'un quart de la population est d'origine syrienne.
Arrivées et placées dans des camps construits aux abords de la frontière au début du conflit en 2011, les personnes réfugiées se sont désormais établies dans les villes du pays voyant leur espoir de retour chez eux s'amenuir de mois en mois. Du côté turc, ce qui ne devait être qu'une situation temporaire s'est rapidement transformé en quotidien difficile à accepter.
Dans les rues étroites de Düztepe, l'un des quartiers les plus pauvres de Gaziantep, Turcs et Syriens vivent à proximité sans jamais réellement se côtoyer. Promiscuité, pauvreté, chômage, divergences religieuses et enjeux économiques sont autant de sujets source de tensions.
Le récent tremblement de terre de février 2023 a malheureusement mis en exergue ces problématiques et accentué les difficultés de cohabitation.
Pour autant, au détour de ces ruelles bouillonnantes, on retrouve sur les visages, souvent juvéniles, qu'ils soient syriens ou turcs des sourires témoignant du courage et de la résilience de ces deux peuples.
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